la vie en prose et en vers (une franche liberté délestée d'une pierre brute) construisons en chacun de nous quelque chose qui tendra vers le meilleur de nous même.

Freeman délesté

24.Jui.2004

MADAGASCAR
Enfin adulte !

Ne parlons pas de l'âge de Madagascar en tant que terre. Les vrais chercheurs -et on entend les nôtres- s'y sont penchés (Gondwana, île continent...). Voyons-le plutôt en tant que nation et son peuple, les Malgaches. Nous sommes en train de préparer la fête de l'Indépendance. 44 ans ! C'est plus que l'âge de la maturité dans la vie humaine. Mais pour notre nation, qu'en est-il ? Un bref historique s'impose.
Durant les 12 années de la 1ère République. C'était logique et normale que les Malgaches aient été sous tutelle de la “Mère France”. Elle avait en réalité assuré la “régence” par ses rejetons de politiciens interposés. C'était ainsi que tout a été plus ou moins monopolisé par la “Mère” : banques, monnaie, grandes sociétés et entreprises... Et c'était le “bonheur”, pour ce “peuple enfant”, biberonné par l'Etat providence...
En 1972, sursaut d'émancipation. Le “peuple adolescent” a renié sa “mère” et ses acolytes (nationalisation, malgachisation, fermeture des bases étrangères, de la NASA etc...) pour tomber dans les bras d'un “Grand frère et camarade Rouge” par l'intermédiaire d'un fringant officier de marine qui avait brillé par sa prestance et intelligence pour mieux duper son adolescent de peuple à adopter les styles et modes de vie des révolutionnaires (Rationnement des PPN, longues queues face aux pénuries, censure, espionnite aiguë...) Réinfantilisé à force de démagogie, l'idôlatrie du “dirigeant respecté” était à la mode. Au grand bonheur des “appartchiks” et au détriment du peuple (...) Toutefois, sentant le vent de l'histoire tourner, les dirigeants d'alors ont changé de stratégie et de style comme on se dévêt ! Et ce peuple hypnotisé d'applaudir le meilleur élève d'une autre école, celle du libéralisme, longtemps abhorré ! (...)
Heureusement que fortement “catéchisés”, redevenus “ados”, il n'a pas fallu longtemps aux Malgaches, après moults sacrifices et martyres, pour faire tomber le “Mur de Jéricho”...
Et vint le “Père de la démocratie”, un chirurgien qui a voulu hélàs, d'un coup de bistouri, extirper le “mal” sans compter sur l'état “métastatique” du cancer du népotisme, de la corruption, des luttes de siège... et de cet infantilisme chronique entretenu... Résultat : ce fut le chirurgien qui fut évincé par ses assistants eux-mêmes... Désorienté, plus ou moins redevenu orphelin et plus pauvre qu'auparavant, le peuple a cru retrouver une bouée de sauvetage en la personne de l'amiral (rouge... devenu bleu). Malheureusement,"aveuglé" par sa maladie, lui aussi ne voyait plus ce qui se tramait autour de lui, ni la détresse de ceux qui avaient cru en lui, jusqu'à ce que son navire ou empire sombre...
Adolescence en crise ou fanatisme à force de catéchèse ? On ne le sait mais toujours est-il qu'à 42 ans, le peuple a intronisé, envers et contre tout, un “laitier” industriel inconnu du “sérail des politiques et autres bourgeois héréditaires” et que certains adultes et dinosaures politiques avaient pensé manipuler... Fausse donne ou non, mais désillusion pour eux, ils ont misé sur le mauvais cheval en ne prenant pas en compte que le peuple catéchisé et “illuminé” a fini par “croire” et avoir la “foi” en un développement rapide et durable de sa patrie. Alors à jamais adultes les Malgaches ?
On ne saurait le prédire. Mais du moment que ni prophétie, ni médisances, ni augures, ne semblent plus avoir prise pour eux, on peut affirmer qu'au moins, à 44 ans, ils analysent...
A cet âge évidemment, croire encore au Père Noël serait en effet ridicule, mais... travailler non !

écrit par Freeman @ 11:38:26
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